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Expérimenter en Santé à Caen Normandie

Publié le 17 mars 2020

Dans le cadre du plan Caen Normandie Expérimentation, le territoire de Caen la Mer accueille des expérimentations dans des domaines variés, en particulier avec des entreprises qui développent des solutions innovantes dans le domaine de la santé.

Comment bénéficier du dispositif Caen Normandie Expérimentation ?

L'exemple de l'expérimentation de SunnyCare

C’est dans ce cadre qu’une première expérimentation a été conduite avec SunnyCare, du 4 au 6 août 2019, sur la base nautique “Les pieds dans l’Orne” et à l’entrée du centre commercial des Rives de l’Orne à Caen en Normandie. Cette jeune startup a pu faire tester ses bornes de prévention et de protection solaire qui apportent un début de solution au fléau des cancers de la peau. Rappelons que leur nombre a plus que doublé depuis les années 80. Les méfaits des coups de soleil sont bien connus aujourd’hui. Ils peuvent entraîner un vieillissement accéléré de la peau mais aussi l’augmentation des risques de cancer liés à l’apparition de mélanomes. La plupart des cancers cutanés sont en effet « photo-induits », c’est-à-dire favorisés par l’exposition solaire.

Les Caennais ont découvert les bornes SunnyCare, labellisées par le centre « Sécurité solaire » de l’OMS. Grâce à un capteur, elles délivrent des alertes sur le niveau d’ensoleillement. Elles permettent aussi aux utilisateurs de définir leur propre phototype en répondant à quatre questions (couleur de peau, des cheveux, des yeux…). En fonction du degré du rayonnement solaire, la borne évalue le niveau de protection adapté et délivre dans la foulée une bille de crème de protection avec le bon indice. En trois jours, SunnyCare a distribué gratuitement près de 200 billes de crème solaire bio et personnalisée aux Caennais et aux touristes de passage.

L'exemple du CIREVE : la réalité virtuelle au service de l’expérimentation

Il existe aussi à Caen des outils quasi uniques en France qui permettent de mener des expérimentations dans le domaine de la santé. C’est en particulier le cas du CIREVE, plateau technique de l’Université de Caen, connu des Normands pour ses activités de réalité virtuelle menées depuis 1994 autour du travail de restitution de la Rome au IVème siècle après J-C. Si des actions sont toujours menées dans le domaine du patrimoine (Nîmes antique, Caen avant le 6 juin 1944…), le champ d’actions s’étend aujourd’hui à la santé avec deux expérimentations réalisées dans une salle immersive inaugurée en 2015, le plus grand équipement du genre en milieu universitaire en France.

Mémoire : mesurer l’impact du traitement contre le cancer du sein

La première consiste à mesurer l’impact du traitement du cancer du sein par hormonothérapie sur la mémoire, et plus spécifiquement sur la mémoire prospective, celle qui permet de se souvenir d’actions à réaliser plus tard. Pour cela, l’équipe NIMH (Laboratoire de Neuropsychologie et Imagerie de la Mémoire Humaine) a demandé au CIREVE de reconstituer le Mémorial de Caen en réalité virtuelle avec l’accueil, le cinéma, des lieux d’exposition, la boutique, le restaurant… Munies d’un joystick, des personnes équipées d’une paire de lunettes connectées peuvent se déplacer au sein de ce Mémorial virtuel tout en accomplissant une série de tâches proches de situations du quotidien qu’elles ont dû mémoriser 12 heures avant le test : il peut s’agir par exemple de passer à la boutique pour y acheter un souvenir ou se rendre au cinéma à une heure précise. Les tests sont effectués par les mêmes patientes le matin et le soir. L’objectif est de déterminer l’impact du sommeil sur la consolidation mnésique de façon très précise chez des patientes traitées ou non par hormonothérapie. L’ensemble des données permettra de confirmer ou non les troubles cognitifs liés aux traitements anticancéreux.


CIREVE : Centre Interdisciplinaire de Réalité Virtuelle (labellisé par l’Etat TGIR HumaNum « Très Grande Infrastructure de Recherche HUManité NUMérique »)

Alzheimer et réalité virtuelle

Le CIREVE est également impliqué dans l’étude PRESAGE, portée par le laboratoire COMETE, en partenariat le centre d’imagerie cérébrale Cyceron et le CHU de Caen, promoteur de l’étude.

 

Cette étude qui a démarré le 1er décembre 2019 a pour finalité la détection précoce de la maladie d’Alzheimer, au stade infraclinique. Plus spécifiquement, elle s’intéresse à l’étiologie du « syndrome du risque cognitivo-moteur », un syndrome prédémentiel qui se caractérise par une plainte cognitive subjective et une vitesse de marche ralentie, et qui multiplie par trois le risque de développer une démence. La réalité virtuelle permet de créer des scénarios de double tâche cognitivo-locomotrice afin de mesurer la capacité d’un individu à marcher tout en réalisant une tâche requérant un contrôle cognitif.

Lire l'article : Alzheimer : réalité virtuelle et détection précoce de la maladie

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